Certains pensent que le parkour est une façon de se déplacer dans l’espace. D’autres pensent que c’est un mode de perception de la réalité. « Pas d’obstacles – répètent-ils après le père fondateur – Il n’y a que des barrières qu’il faut surmonter. »
En réalité, le traceur ne surmonte que lui-même. Sa peur, sa faiblesse, son manque d’entraînement, les normes inculquées depuis l’enfance, y compris celles de la culture du mouvement et de la socialisation. Il surmonte l’habitude imposée par la civilisation de se soumettre aux règles, aux normes de circulation et à des normes morales mal comprises. Il dépasse la séparation initialement inculquée à l’homme « civilisé » vis-à-vis du monde environnant et la prétendue « non-conflictualité » avec la société.
Lorsqu’on dit qu’un homme a « dompté l’écologie en créant un monde confortable pour lui-même », beaucoup ne réalisent pas que ce même « monde confortable » des villes, avec ses rues où il faut marcher, ses clôtures qu’il est interdit de franchir et ses arbres sur lesquels il ne faut pas grimper, avec ses limitations de vitesse, a également asservi l’homme.
En acceptant les conventions de la civilisation urbaine moderne, nous renonçons à la nature. Mais est-ce vraiment nécessaire ?
C’est pourquoi l’homme occidental a toujours perdu, dans une lutte juste pour la survie en forêt, contre tous les prédateurs – animaux et peuples comme les Indiens, les Indous, les peuples du Nord, les chasseurs d’Afrique ou les combattants d’arts martiaux d’Orient – en d’autres termes, les peuples qui n’ont pas perdu leur lien avec la nature, capables de rester constamment conscients de leur propre corps, de leurs mouvements et de leurs positions dans l’espace – même lors de déplacements rapides. Cette conscience et cette capacité à avancer partout et à survivre dans n’importe quelle situation étaient à l’origine propres aux bons chasseurs et guerriers, dont notre civilisation n’a, hélas, plus besoin. Mais ce n’est certainement pas une raison pour s’asseoir confortablement et prendre du poids.
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Le parkour pour débutants
Alors, par quoi doit commencer un traceur qui décide qu’il veut apprendre le parkour ? Par sa motivation. Le parkour suppose la psychologie d’un chasseur, qui, en poursuivant sa proie, ne s’arrête pas devant les obstacles et ne renonce pas à son objectif. Même si cet objectif n’est pas de rattraper un cerf, mais de traverser une ville en ligne droite. Les pensées du genre « c’est interdit, c’est impossible, je ne peux pas, je ne serai pas compris » doivent disparaître de l’esprit. On ne peut pas apprendre le parkour à domicile. Et il n’y a pas de place pour la frime dans la tête d’un traceur.
Un traceur est une personne libérée de tout, y compris du besoin d’impressionner les autres ou de correspondre à leurs attentes sur la façon dont il doit (ou ne doit pas) se comporter. Ce n’est pas une opposition cynique, mais une décision sereine de vivre comme bon lui semble et de ne pas empêcher les autres de vivre leur vie comme ils l’entendent. Les meilleurs traceurs attirent rarement l’attention sur eux.
Un bon chasseur ne va pas parcourir constamment la ville en vantant ses exploits. Un vrai chasseur chasse, un vrai traceur traverse la ville, et ce de manière si rapide et technique que les citadins auront à peine le temps de l’apercevoir pendant quelques secondes.
Un traceur ne perçoit pas un obstacle comme un obstacle, c’est précisément là que réside sa différence psychologique. Tant qu’une personne perçoit une « barrière », qu’elle la considère comme un « obstacle », elle n’est pas libre. Il existe un merveilleux film soviétique, « Les Enchanteurs ». On y trouve une excellente instruction pour traverser les murs : « Je vois l’objectif, je crois en moi, et je me fiche de l’obstacle. » C’est exactement ce qu’il faut apprendre à faire dans le parkour. Le traceur traverse aussi l’espace comme s’il était homogène et exempt d’obstacles, par définition. Cela nécessite de la volonté et une force mentale.
Ainsi, tous ceux qui cherchent à se vanter ou à briller dans le regard des jeunes filles – hélas, ce n’est pas pour vous. Ce n’est pas le parkour qui rend une personne impressionnante, ce sont les personnes impressionnantes qui viennent à ce sport pour devenir encore meilleures. Nous prenons plaisir à ressentir le travail de nos muscles, la vitesse, la conscience d’être inarrêtable et capable d’aller partout. Et les filles, comme on dit – viennent après.
Le parkour est un sport qui exige non seulement un état d’esprit psychologique spécifique, mais aussi une préparation physique considérable. C’est une discipline où la force mentale, la puissance physique, la rapidité de réaction, la coordination des mouvements et la capacité à évaluer précisément l’unité d’espace à franchir doivent être en parfaite harmonie. Le parkour est une improvisation exclusivement motrice, mais cette improvisation repose sur des compétences de mouvement conscientes, bien développées et automatisées.
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Comment devenir un traceur
Pour apprendre à pratiquer le parkour, il est évident qu’il faut avoir des muscles secs, solides et très endurants, des articulations flexibles et un appareil ligamentaire puissant, car parfois tout le poids du corps repose sur une seule main d’appui, tandis que le corps se plie ou se contorsionne en plein saut, sans support. Il faut également une capacité respiratoire puissante, développée et capable de supporter un effort à intervalles, ainsi que des jambes habituées à des courses longues et par intervalles. Les doigts doivent avoir une bonne prise, la réaction doit être rapide et la coordination des mouvements excellente.
Où apprendre le parkour ? Aujourd’hui, on trouve quasiment partout des clubs de parkour ou du moins des personnes qui le pratiquent, donc un débutant ferait bien de chercher des pratiquants expérimentés dans sa ville. Comme on dit, « soit vos jambes trouveront, soit Google vous aidera ». S’entraîner en équipe est plus simple et plus sûr – les maîtres expérimentés savent comment réaliser une figure et peuvent vous épauler si nécessaire.
On peut s’entraîner à l’extérieur, en salle, ou, en dernier recours, chez soi. Même si vous décidez d’apprendre le parkour seul, il est préférable de pratiquer d’abord des exercices en salle, avant de s’essayer aux figures de parkour en situation réelle, dans la nature.
En tentant d’exécuter immédiatement un saut complexe ou une acrobatie sans avoir développé ses compétences motrices et sa souplesse, un débutant prend de gros risques. À moins d’être physiquement préparé et de comprendre précisément où et comment une jambe ou un bras doit se placer (et à quel moment) pendant un saut, il est peu probable que la pratique du parkour vous apporte autre chose que des entorses, fractures et contusions.
Quels sports peuvent aider à apprendre rapidement le parkour ?
Bodybuilding (ou plutôt, la musculation fonctionnelle)
Il est certain qu’un passage par la salle de sport et le travail sur des machines de musculation sera nécessaire. Toutefois, le programme d’entraînement devra être spécifique. Un traceur n’a pas besoin d’une musculature volumineuse, lourde et peu fonctionnelle, comme celle des bodybuilders. En outre, une musculature hypertrophiée est souvent « lente », car les entraînements qui la développent favorisent justement la croissance des fibres lentes. Le powerlifting classique, avec sa cage thoracique hyper-développée et sa musculature renforcée du torse et des bras pour soulever deux fois son poids en un seul mouvement, n’est pas nécessaire non plus.
Un traceur peut se contenter de travailler en salle avec une barre correspondant à son propre poids, mais en se concentrant sur l’endurance, par exemple avec 5-6 séries de 15-20 répétitions. De manière générale, toutes les séances « sur machines » doivent s’appuyer sur le principe d’augmentation de la masse maigre et du développement de l’endurance. Chaque séance doit travailler l’ensemble du corps, avec un minimum de quatre exercices différents par groupe musculaire afin de stimuler le muscle sous différents angles et avec des charges variées jusqu’à l’épuisement complet. Ces séances, assez exigeantes, durent environ deux heures.
Cela permettra, d’une part, de développer un corps sec et léger, sans graisse, que les muscles pourront facilement déplacer dans l’espace ; d’autre part, cela assurera un développement complet de chaque faisceau musculaire et de tous les muscles assistés. Enfin, cela évitera l’embarras souvent visible chez les adeptes de musculation, qui tend à limiter leur force maximale à une position corporelle spécifique. Un entraînement visant une masse maigre contribue à une endurance bestiale sur le terrain. Il est également important de noter qu’un corps bien entraîné se blesse moins facilement.
Une attention particulière doit être portée aux exercices de préhension avec les doigts, au développement des tendons des poignets et des chevilles, ainsi qu’aux exercices au poids du corps – pompes, tractions avec différentes positions des mains, renforcement des muscles paravertébraux (les muscles profonds le long de la colonne vertébrale) et un travail intensif des abdominaux, en particulier des muscles obliques. Il est essentiel de renforcer les ischio-jambiers, car sans eux, le parkour n’est qu’une imitation.
Ces programmes d’entraînement sont généralement conçus pour les alpinistes, escaladeurs et randonneurs.
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Yoga respiratoire, acrobatie, gymnastique
Le yoga, en développant parfaitement le sens de son propre corps, l’élasticité des muscles et la flexibilité, enseigne à contrôler la respiration et à ne pas perdre la conscience du mouvement. Une compétence rare mais fondamentale. L’acrobatie et la gymnastique permettent de développer la flexibilité, l’agilité, la coordination des mouvements et l’orientation dans l’espace.
En soi, ces disciplines n’apportent pas de résultats particuliers en parkour, car ce sont des sports plutôt lents. Cependant, sans la flexibilité qu’elles procurent, il est impossible de grimper ou de se contorsionner dans un saut.
Escalade
Les rochers, ce ne sont pas tout à fait des murs d’immeubles… mais le principe est le même. La compétence de grimper verticalement en s’appuyant sur le bout des doigts, tel une mouche, de maintenir l’équilibre et de percevoir plus qu’un simple morceau de paroi devant son nez ne peut qu’être bénéfique pour un traceur. Cela permet également de surmonter la peur des hauteurs. En réalité, cela constitue l’une des compétences fondamentales.
Course, ski, course à obstacles
La vitesse des mouvements est la base du parkour. Savoir courir, accélérer rapidement, prendre de l’élan avant d’exécuter un élément complexe, franchir un obstacle avec ou sans appui : voilà, en essence, ce qu’est le parkour. Mais dans sa version simplifiée. Le parkour à l’horizontale…
Il est très important de maîtriser la bonne technique de course, d’apprendre à utiliser pleinement le pied comme amortisseur, et de préférence de s’entraîner en terrain accidenté avec la méthode de course fractionnée (une minute rapide, trois minutes lente, à nouveau une minute rapide… puis on tombe, fait quelques pompes, se relève et repart, et ainsi de suite).
La course fractionnée reproduit pour le cœur une piste d’obstacles, une sorte de parcours de parkour réel. Le cœur doit pouvoir fonctionner dans différents modes, s’adapter rapidement aux variations de rythme, de charge et de pression. Si le bodybuilding apportait de la force et de l’endurance, alors l’escalade et la course offrent la compétence de mouvement, véritable raison d’être de la préparation corporelle.
Pour voler en parapente, il faut une région montagneuse ou vallonnée. En revanche, un parapente motorisé convient aux habitants des plaines.
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Pour pratiquer l’escalade, il n’est pas nécessaire d’aller en montagne. Il existe d’excellents murs d’escalade à Moscou .
Danse et arts martiaux asiatiques
Ces deux formes d’art (ou sports) sont regroupées ici exclusivement pour leur influence sur nos compétences motrices et analytiques. Les arts martiaux et les danses en couple enseignent à travailler en étroite collaboration avec un partenaire, à s’adapter constamment à des variables inconnues – ses mouvements plus ou moins imprévisibles –, tout en coordonnant ses propres mouvements de manière synchrone avec lui, sans perdre son propre axe de mouvement et en maintenant la maîtrise de l’environnement.
Le sparring ou la danse améliorent également l’endurance, la patience, ainsi que la capacité d’observer et de choisir en temps réel la trajectoire la plus avantageuse. En d’autres termes, un partenaire en sparring entraîne chez le traceur un sens du contact avec les obstacles sur le parcours, lui apprenant à évaluer rapidement les conditions changeantes de l’espace, les caractéristiques des obstacles et à s’y adapter instantanément en choisissant le mouvement approprié.
Une alimentation régulière et équilibrée, ainsi qu’un bon rythme de sommeil, sont très importants pour le parkour. Il est impossible de maintenir des muscles en bon état en se nourrissant de chips de manière irrégulière et en manquant de sommeil de façon chronique. Il est également préférable de se débarrasser des habitudes de consommation d’alcool et de tabac. Sans jugement, c’est une question scientifique : la nicotine cause un spasme des muscles lisses. Fumer une cigarette avant un entraînement ou un parcours garantit un spasme (rétrécissement) des vaisseaux sanguins pendant une à une heure et demie, obligeant ainsi le cœur à pomper héroïquement le sang pendant la course. En d’autres termes, cela conduit à un manque d’oxygène et à une surcharge inutile du muscle cardiaque.
Après l’entraînement, les muscles exigent encore pendant une heure une quantité accrue d’oxygène pour se reposer et réparer les dommages. Une cigarette juste après l’entraînement les prive de cette opportunité. Quant à l’alcool, il faut se rappeler qu’il surcharge le foie, qui devra déjà traiter une montagne de toxines après la course. Si vous ne vous souciez pas de votre foie, pensez au fait que 100 grammes de vodka interrompent la production de testostérone dans le corps pendant une journée. Et là où il n’y a pas de testostérone, il n’y a ni muscles ni audace.
En fin de compte, il n’y a pas de substitut au bonheur que procure le parkour.