Maniement du catamaran et du kayak, vêtements pour la descente
Donc, vous avez décidé de vous aventurer dans le tourisme aquatique extrême.
Bien sûr, le meilleur professeur, c’est la pratique. Même pour une promenade en barque sur un étang de parc avec une amie, il faut au moins savoir manier les pagaies. Et d’autant plus sur une rivière de montagne forestière, même facile. C’est lors de véritables descentes que vous acquerrez les compétences nécessaires. Cependant, l’apprentissage sera plus rapide et plus efficace si vous possédez un minimum de base théorique, si vous comprenez pourquoi et dans quel but tel ou tel geste est effectué.
Avant tout, il faut graver dans votre tête trois principes de base, auxquels il faut à tout prix adhérer.
Sans ces principes, vous aurez peu de chances de devenir un “égal parmi les égaux”.
Principe n° 1
Descente de rivière en kayak, liste des choses à emporter
Ne contestez jamais sur l’eau la décision du capitaine, même si elle vous semble absurde.
Tout d’abord, vous êtes encore un novice en matière de descente. Ensuite, l’expérience montre qu’il est préférable pour l’équipe d’exécuter même une décision discutable plutôt que d’instituer une assemblée démocratique à bord.
Le capitaine est généralement assis à l’arrière, ce qui lui permet d’évaluer plus facilement la position de l’embarcation par rapport au courant.
Vous, en tant que débutant, pouvez vous permettre de temps en temps de signaler des dangers au capitaine.
Par exemple : “Roche immergée à droite” (une “roche immergée” est un rocher lisse recouvert d’eau). Ou bien : “Pierre acérée à gauche !” (une pierre acérée peut facilement perforer les flotteurs). Et là, vous pouvez exprimer une certaine inquiétude dans votre voix.
Cependant, ce n’est qu’à terre, une fois tout le monde calmé et les émotions retombées, que vous pourrez poser au capitaine une question anodine : pourquoi a-t-il donné l’ordre d’aller à gauche plutôt qu’à droite ?
En général, avant un rapide sérieux, l’équipe au complet effectue une reconnaissance des lieux, discute des options de passage. Pour un débutant, le mieux est de rester silencieux et d’écouter attentivement, en essayant de comprendre pourquoi tel ou tel choix est privilégié.
Mais soyez prêt à ce que, sur l’eau, le capitaine puisse changer d’avis – et obéissez sans protester.
Principe n° 2
Descente en catamaran photo
Pour une raison ou une autre, vous êtes tombé à l’eau, hors du bateau. Une situation pas des plus agréables : le courant vous emporte, vous tourbillonnez, difficile de distinguer le haut du bas.
Ne paniquez pas, ne gesticulez pas brusquement, économisez l’air dans vos poumons. Vous portez un gilet de sauvetage, il vous fera forcément remonter à la surface.
Et voici le point clé de ce deuxième principe :
- Vous ne devez en aucun cas lâcher votre pagaie.
Même si, par la force du courant, la pagaie vous a échappé, votre première action en émergeant à la surface sera de chercher la pagaie des yeux et, si elle est à portée, de vous précipiter pour la récupérer.
Bien sûr, on emporte des pagaies de rechange (ou au moins des pales).
Mais imaginez combien il vous en faudrait si, à chaque chavirage, elles étaient perdues.
Donc, efforcez-vous de ne pas perdre votre pagaie.
Principe n° 3
Descente de rivière photo
En cas de chavirage, l’équipage ne doit pas lâcher l’embarcation. Même si le courant vous a séparé, dirigez-vous vers elle comme un nourrisson vers le sein maternel et agrippez-vous à elle.
Cela permet d’atteindre deux objectifs : d’une part, un kayak (et encore plus un catamaran) possède une meilleure flottabilité et peut vous soutenir dans l’eau.
Et d’autre part, perdre l’embarcation, c’est un déshonneur pour tous ceux impliqués !
Que faire ensuite en excursion si le prochain village habité est à des dizaines de kilomètres ?
Vous devez donc prendre soin de votre embarcation comme de la prunelle de vos yeux.
Quelques mots sur l’équipement
Vêtements pour descente de rivière
Bien sûr, c’est une question de goût personnel, mais voici quelques recommandations utiles.
Le casque est obligatoire pour les rivières de catégorie 3 et plus. Mieux vaut prévenir que guérir.
Le gilet de sauvetage est indispensable, quelle que soit la catégorie. Ils peuvent être gonflables ou en mousse. Chacun a ses avantages, mais le gonflable prend moins de place dans le sac à dos et peut servir d’oreiller durant les bivouacs.
L’élément essentiel suivant est la combinaison étanche ou néoprène , dite “sèche” ou “humide”. Profitez des conseils d’un camarade plus expérimenté, mais respectez toujours une règle essentielle : la partie inférieure du corps, en particulier les jambes, doit rester autant que possible au sec et au chaud.
Ainsi, sous la combinaison en néoprène, il est préférable de porter aussi des chaussettes en laine.
- Chaussures, probablement des baskets ou des demi-tennis. L’essentiel est qu’elles tiennent fermement au pied et ne glissent pas sur les rochers mouillés.
Et enfin, le dernier conseil : fixez un morceau de polystyrène résistant à votre pagaie – cela vous aidera à respecter le principe numéro 2.
Technique de descente
Descente en rivière de montagne
Tout est emballé, chargé et attaché. L’embarcation, telle un jeune cheval, attend impatiemment le départ.
Soit dit en passant, aussi bien pour s’éloigner que pour accoster sur la rive, cela se fait toujours avec la proue, en remontant le courant. Jamais autrement ! Il est maintenant temps de parler de la technique de maniement de la pagaie.
- L’essentiel dans cette technique (et ce qui au début ne vous réussira pas du tout), c’est la capacité de s’appuyer sur la pagaie dans l’eau.
Oui, oui, l’eau peut et doit servir de point d’appui ! Pagayer au sens littéral, c’est-à-dire travailler de toutes ses forces comme une bête de somme, n’est pas souvent nécessaire.
Lorsqu’il faut naviguer dans les courants, sur les vagues ou les chutes, la pagaie est rarement sortie de l’eau ; bien souvent, le pagayeur “suspend” sur elle le poids principal de son corps.
Dans n’importe quel coup de pagaie, ne commencez jamais dans le creux entre les vagues, mais essayez de planter la pagaie dans le sommet même de la vague.
Imaginez cette situation : vous approchez rapidement d’une vague inclinée. Si vous restez assis comme un poteau – le renversement est quasiment inévitable.
Vous devez absolument vous pencher en avant, agripper la crête de la vague avec la pagaie et transférer le poids de votre corps sur la pagaie.
Ainsi, votre embarcation gravira facilement le sommet de la vague, et vous vous retrouverez au sommet avec elle.
- Une autre technique – le “plantage” (ou appui) – est utilisée aussi bien par les kayakistes que par les utilisateurs de catamarans.
Dans le lit d’une rivière de montagne, le courant n’est jamais uniforme sur toute sa largeur, il y a toujours des filets d’eau allant à des vitesses différentes.
Il y a également ce qu’on appelle des “zones calmes” – une eau presque stagnante, parfois même avec un léger contre-courant. Cela se forme quand, près de la rive, il y a une petite crique longue de quelques mètres. Ou lorsque dans le courant se dresse un rocher massif, qui crée immédiatement derrière lui une “zone calme”, comme une “ombre” d’eau.
Il est pratique d’accoster dans ces zones calmes (rappelez-vous qu’il faut accoster par la proue contre le courant !), et il est souvent souhaitable de se placer dans l’ombre pour se reposer, observer les alentours. Parfois, entrer dans l’ombre est une nécessité vitale.
Pour effectuer une telle manœuvre, il est possible uniquement grâce à la technique du plantage. L’embarcation passe au plus près du rocher, et le pagayeur avant se projette le plus loin possible sur le côté en plantant verticalement sa pagaie dans l’eau juste derrière le rocher. Le pagayeur ne reste pratiquement pas assis dans l’embarcation, il se suspend de tout son poids sur la pagaie.
La tâche du pagayeur : tenir bon ! L’inertie pousse l’embarcation vers l’avant, la pagaie veut s’échapper des mains. Mais tenez bon malgré tout ! Si les membres arrière de l’équipe aident (ce qu’ils feront inévitablement), votre embarcation, comme un soldat bien entraîné, pivotera sur son axe et s’installera dans l’ombre du rocher. Le travail est fait, vous pouvez vous reposer.
- Ensuite, un autre mouvement, particulièrement utile pour les kayaks, consiste en ceci. Pour le comprendre, dessinons brièvement le contexte.
Ainsi, vous naviguez sur des eaux rapides et puissantes. Mais voilà qu’une petite zone calme se trouve sur la gauche, et le capitaine donne l’ordre : “On accoste !” Le kayak change de cap et se dirige vers la rive.
Si vous restez assis ainsi qu’avant, alors dès que l’avant du kayak entre dans la zone calme… vous tomberez immédiatement ! Dans quelle direction pensez-vous tomber ? J’espère que votre réponse sera la bonne : vous tomberez dans le sens du courant. Pourquoi dans ce sens ? C’est le même phénomène que lorsque vous êtes un passager dans un bus qui freine brusquement : la coque du kayak ralentit soudainement dans l’eau presque stagnante, tandis que votre corps par inertie bascule dans le sens du mouvement.
Avec les catamarans, cette technique de “présenter le ventre” est également utilisée, bien que de manière moins prononcée.
Que faire dans ce cas ? C’est simple : en entrant dans la zone calme, le pagayeur doit basculer immédiatement sur le côté (dans ce cas, vers la gauche), s’appuyer sur l’eau avec la pagaie et orienter le “ventre” du kayak vers le courant. Et ne vous inquiétez pas, le capitaine fera de même. Ainsi, vous accosterez calmement à la rive.
Après une pause sur la rive, avec une tasse de thé et une cigarette, le soleil reste haut dans le ciel, laissant encore le temps d’avancer. Pour repartir de la zone calme vers les eaux rapides, il faut également orienter le “ventre” vers le courant, c’est-à-dire que le pagayeur doit maintenant s’allonger sur la pagaie, orienté vers le bas du courant. Comme vous pouvez le constater, ce mouvement est simple et accessible ; l’astuce réside uniquement dans le fait qu’il faut doser précisément l’inclinaison, ne pas en faire trop – sinon, vous risquez tout simplement de tomber à l’eau.
- Les réflexions qui suivent concernent principalement les catamarans, pour la simple raison que cela traite des rapides de haute catégorie de difficulté, où les kayaks ne sont pas utilisés.
Il s’agit des “tourbillons ou rouleaux”. Qu’est-ce que c’est ? Imaginez une puissante chute raide d’un mètre, deux, ou même trois mètres. L’eau qui tombe s’engouffre au fond, formant immédiatement après une vague stationnaire inversée, avec une haute crête. Si le catamaran entre correctement, il perce cette vague inversée.
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Pour davantage de fiabilité, l’équipage accélère exprès pour percer plus facilement le tourbillon. Dans ce cas, il arrive souvent que l’eau recouvre jusqu’au-dessus de la tête de l’équipage, mais c’est normal, une seconde plus tard vous serez de l’autre côté du tourbillon.
À \"un pas\" du tourbillon
Hélas, il arrive qu’un catamaran manque de temps pour se positionner correctement, qu’il arrive en retard, et vous vous retrouvez emporté par un rouleau transversalement au courant (de côté), voire même avec un angle partiel. Dans ce cas, le chavirement est assuré. Vous ne pourrez pas traverser le rouleau : l’eau qui tombe sur le catamaran vous renversera comme une brindille, et tout l’équipage, avec l’embarcation, sera sans fin ballotté dans le rouleau – incapable d’aller ni dans un sens ni dans l’autre, oscillant entre le haut et le bas. Respirer dans l’atmosphère d’eau et d’air du rouleau est quasiment impossible.
C’est probablement la situation la plus désagréable pour un catamaran – rester coincé dans un rouleau. Aucune technique spécifique ne peut vous aider dans ce cas. Une seule solution : éviter cette situation. Et pour cela, il faut travailler jusqu’au bout. Même s’il ne vous reste qu’une seconde ou moins – travaillez quand même pendant cette seconde ! Le catamaran doit se mettre sur la bonne trajectoire !
Même si, pour le moment, votre technique laisse à désirer, si vous travaillez jusqu’à la fin, vous recevrez les “respect” des autres, comme aime le dire la jeunesse.
Bien sûr, il existe encore d’autres techniques et tactiques de descente. On peut parler, par exemple, de la vitesse négative, de la technique de traversée latérale du courant sans perte d’altitude, ou encore des méthodes pour franchir les passages étroits. On pourrait également aborder les techniques actives et passives de sécurité sur l’eau ou les procédures pour redresser un catamaran après un chavirement. Mais tout cela viendra avec le temps, si vous ne vous laissez pas effrayer lors de votre première descente et si ce sentiment naît en vous : j’ai réussi à le faire, je veux faire plus et mieux !
Vidéo
Regardez cette vidéo – descente sur une rivière de montagne en catamaran :
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