Toute peur doit être rationnelle et justifiée pour que la réaction qu’elle suscite conduise l’organisme à la survie de manière optimale. En d’autres termes, la peur doit précisément évaluer le niveau de danger présenté par ce qui provoque le malaise, et permettre une réponse mesurée et adaptée.
La peur des hauteurs (même si elle n’est pas panique) est propre à tout être biologique terrestre incapable de voler ou de planer, car une chute d’une grande hauteur peut lui être fatale. Cependant, un saut d’une faible hauteur est tout à fait normal et peut provoquer une simple appréhension. C’est ici que se situe la frontière entre peur et phobie. Toute personne se tenant au bord d’un précipice sans équipement d’alpinisme ressent une peur de tomber. Cette peur incite à s’écarter du bord.
Si la hauteur est faible, par exemple un tabouret, ou si le risque de chute est totalement absent (par exemple, lorsqu’une personne regarde à travers une fenêtre du dixième étage et a peur de tomber), on peut parler de phobie.
La peur naturelle donne à l’organisme une chance de survie, tandis que la phobie l’affaiblit et le rend plus vulnérable.
De plus, en cas de panique, où la personne hésite à descendre, elle peut souvent se blesser voire périr en chutant ou en sautant.
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Qu’est-ce que l’acrophobie
La peur des hauteurs, lorsqu’elle se transforme en phobie, est appelée acrophobie. C’est l’une des peurs les plus répandues : elle touche environ 10 % de la population (4 % des femmes et environ 5 % des hommes). Un individu sur dix, c’est considérable.
Il est important de combattre cette phobie, car elle tend à s’aggraver avec le temps. Chez les personnes âgées, à la peur de tomber s’ajoute une peur bien plus tangible des fractures. Avec le temps, une “peur de la peur” peut apparaître : on évite de plus en plus les situations dont on a peur, et, à long terme, cela peut rendre la vie insupportable, dégrader les relations avec les proches, et rendre impossible le travail ou même la simple sortie de chez soi, comme descendre les escaliers pour aller dans la rue. Parfois, une telle panique surgit même quand l’acrophobe est fermement debout sur le sol et voit quelqu’un en hauteur (un voisin sur un balcon, un chat sur un toit, etc.). Dans ces moments, la personne imagine être à leur place et craint de tomber. Cette peur peut rendre la vie complètement invivable, la transformer en une vaste autolimitation et une perte totale de liberté.
Symptômes
L’acrophobie se manifeste par des symptômes tels que des vertiges, des nausées, des crises de panique, une raideur ou un engourdissement des mains, des tremblements et une faiblesse des jambes. Il peut y avoir une sensation d’étouffement, une sudation excessive ou un essoufflement, une tachycardie, une salivation excessive ou, au contraire, une sécheresse buccale – ce sont des manifestations végétatives de la peur. Il s’agit d’une panique hormonale incontrôlable et d’une sorte de “fascination hypnotique” pour la hauteur. On ressent une envie irrépressible de s’accrocher à quelque chose ou à quelqu’un, la capacité à penser clairement, à parler distinctement et même à réagir normalement à l’environnement peut se perdre. Parfois, un désir irrésistible de tomber ou de sauter se manifeste, mais cela n’a rien à voir avec le suicide. Bien au contraire, c’est une peur de la mort. Certains craignent de perdre le contrôle de soi et de sauter dans le vide, tandis que d’autres redoutent de perdre l’équilibre et de tomber, ce qui est tout à fait possible si les jambes faiblissent. Lorsque la personne se tient debout, la peur des hauteurs est plus intense que si elle était assise ou allongée. Bouger la tête aggrave l’acrophobie, raison pour laquelle beaucoup préfèrent “se figer” et regarder un point fixe.
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Causes de l’acrophobie
On pensait autrefois que les causes de cette peur étaient un appareil vestibulaire faible ou un traumatisme précoce lié à une chute ou à la peur des hauteurs. Il est désormais prouvé que cela est presque exclusivement génétiquement déterminé et inné, et cela peut ne pas être lié à l’appareil vestibulaire. L’équilibre du corps est assuré grâce au travail harmonieux et précis de l’appareil vestibulaire, des yeux, des voies nerveuses conductrices, du mésencéphale, et du cervelet. Lorsque des écarts ou des retards surviennent, ou que les signaux “je vois” et “je ressens” ne sont pas synchronisés, le cerveau reçoit des informations contradictoires, ce qui entraîne des perturbations. Si, en outre, les muscles réagissent avec un retard inapproprié, le système d’équilibre est gravement compromis.
Traitement de l’acrophobie
Si la peur des hauteurs est légère, il est possible de s’en débarrasser seul, en s’entraînant à rester en hauteur, en augmentant progressivement celle-ci, tout en renonçant au dispositif de sécurité. Il est essentiel de lutter consciemment contre cette peur et de se prouver que la hauteur d’un tabouret n’est pas mortelle. Les exercices de respiration et les pratiques de yoga, qui permettent de contrôler le système nerveux autonome et d’apprendre à calmer rapidement une panique, peuvent être d’une grande aide. Une personne peut fixer son regard sur un objet et, en regardant uniquement cet objet tout en évaluant les événements environnants avec sa vision périphérique, diminuer l’anxiété et l’inconfort, et s’aider elle-même à se calmer. Ce “point d’ancrage” ne doit pas être situé à plus de 25 mètres de vous, et de préférence à la même hauteur.
Un effet positif peut également être obtenu, curieusement, grâce à des jeux vidéo du type “jeux de tir-aventure” où le joueur s’identifie au personnage, court, saute, et tombe de hauteurs sans conséquence grave.
De la même manière, regarder des films d’horreur peut renforcer progressivement les nerfs. Regarder des films contenant des scènes de sauts et de cascades en hauteur (comme dans les films d’arts martiaux) ou des scènes de parachutisme peut aider à surmonter la peur des hauteurs. En décomposant logiquement la peur des hauteurs en plusieurs éléments, il est possible de la surmonter progressivement.
Le traitement des formes sévères nécessite l’aide d’un psychologue hautement qualifié. Ces spécialistes enseignent aux patients des techniques de relaxation, de contrôle de leur état psychophysique, et de blocage de la peur. Il existe des méthodes de thérapie cognitive et comportementale non médicamenteuses. Une fois que le patient a appris à contrôler ou au moins à maîtriser cette peur au niveau hormonal, des exercices en hauteur commencent. Une fois la peur activée, elle est réduite par un effort de volonté jusqu’à un niveau de stress nul. Le traitement continue jusqu’à ce que la peur disparaisse. En réalité, c’est un cheminement similaire, mais avec un soutien supplémentaire. Parfois, cela prend plusieurs mois, mais le résultat est toujours atteignable et la maladie finit par reculer.
En revanche, le traitement de l’acrophobie par des médicaments est pratiquement impossible. Les médicaments ne peuvent qu’aider à maintenir un état psychologique stable, réduire légèrement l’anxiété et améliorer la coordination des fonctions cérébrales.